Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

Les Lumières font reculer l'obscur et propose un nouvel horizon

Les registres paroissiaux donnent une vue étroite de la vie à Mouzillon

Les registres paroissiaux ont l'avantage de nous montrer d'une part l’enchaînement des générations qui se succèdent et d'autre part le tissu familial de la parenté qui lie les membres d'une communauté rurale sur un même territoire.

Cependant les registres paroissiaux ne montrent pas l'activité économique, ni les échanges commerciaux au-delà de la paroisse, ni les évolutions dans la conception de la vie individuelle et collective entre le baptême et la sépulture.

Il est donc nécessaire d'avoir recours à d'autres sources d'informations pour percevoir ce qui s'est passé au XVIIIème siècle à Mouzillon. Les sources sont peu nombreuses; par exemple quelles étaient les gazettes, les journaux locaux qui étaient lus ? Heureusement d'autres avant nous ont cherché des traces pour répondre aux interrogations sur ce que vivaient cette population du XVIIIème siècle aux alentours de Mouzillon.

Dans le domaine économique et commerciale

La "Topographie médicale" rédigée par Michel DUBOUEIX met en évidence, à une dizaine de kilomètres de Mouzillon, la richesse des échanges :

_ deux Suisses qui viennent implanter à Clisson leur entreprise de fabrique d'indienne;

_ la fabrique de papier et de carton située à Antière;

_ les forges dont la production est utilisée aussi bien dans la marine que pour les moulins à sucre d'Amérique;

_ les eaux-de-vie vendues surtout à destination du nord...

Ces échanges économiques se sont nécessairement accompagnés d'échanges culturels qui ont influencé la population environnante.

Le port de Nantes est à 25 kilomètres de Mouzillon.

Au XVIIIe siècle le port de Nantes, avec le quai de la Fosse est une centre commercial d'où les bateaux partent pour l'Afrique, pour l'Amérique du Nord et du Sud et y reviennent portant des marchandises et des idées neuves sur la terre, le monde et les hommes.

Ces idées neuves ont circulé bien au-delà du quai de la Fosse et du cercle des armateurs. Les commerçants qui faisaient le parcours Nantes-Mouzillon à pied ou à cheval, où en bateau à partir du Port Domino n'ignoraient pas que leurs interlocuteurs avaient une autre perception du monde et des hommes, une autre expérience de la vie.

Dans le domaine religieux

Un siècle après la révocation de l’Édit de Nantes

Certes, l'évènement et ancien, il date de 1685, le protestantisme n'a plus sa place en France. La consultation des registres de Mouzillon laissent penser que cet évènement ne concernait pas notre région qui apparait très catholique. Et pourtant ...

A Saint-Crespin-sur-Moine, le registre témoigne de plusieurs abjurations :

En date du 02/09/1685 "Pierre Ouvrard originaire du diocèse de Luçon demeurant en cette paroisse de St Crespin depuis cinq à six ans chez le sgr du Récot écuyer Seigneur de la Durasserie de la religion calviniste lequel dit Ouvrard a ce dit jour à l'entrée de la grande messe de paroisse renoncé et délaissé son hérésie et confessé et juré sur les Évangiles qu'il voulait dorénavant vivre [...] dans le religion catholique et romain..."

En date du 26/12/1695 Messire Gilles DURIOT Sieur de la Durasserie a fait sa confession de foi, renoncé à son hérésie et juré sur les St Évangiles de vivre et mourir en la religion Catholique apostolique et romaine; et dame Antoinette Françoise DUGAST son épouse à faire le semblable aqui j'ai donné l'absolution de son hérésie ...".

En date du 13/01/1686 "Charlotte CHARPENTIER et la paroisse de St Jacques de Pouzauge âgée de 50 ans servante domestique chez Mons. de la Durasserie en cette paroisse a fait ce dit jour à l'entrée de nos vêpres dans notre église son abjuration, renoncé et détesté son hérésie, promis et juré sur les St Évangiles de vivre désormais dans la religion Catholique et romaine..."

En date du 14/01/1686 "Jeanne JACQUET âgée de 15 ans, fille de défunt Jean JACQUET et de Charlotte CHARPENTIER a fait son abjuration dans notre église paroissiale de St Crespin et a promis, juré sur les St Évangiles de suivre et mourir en la religion catholique apostolique et romaine et de garder tout ce que la dite Église enseigne et commande..."

A Vieillevigne,

le 13 mai, Aimé ARNAUD fait abjuration la religion prétendue réformée;

le 16 octobre 1685, Pierre POUPIN, Pierre BAILLON, André POUPIN, Jeanne MORNET, Henriette POUPIN, Marie COSSON, Jeanne BAILLON, François BAILLON, Jeanne BERTRAND et Jeanne BERTRAND sa fille, Pierre GOILLANDEAU, Louise GOILLANDEAU, Elisabeth GOILLANDEAU, Renée CAILLE, Hélène QUENOILLE, Laure POUPIN, René BEDON, Pierre CECTON, Mathurin PAIN, Jules GUERY, Marie PERDRIAU, le registre présente une liste de personnes qui abjurent leurs croyances;

le 19 octobre 1685, le registre présente une liste de personnes qui ont reçue l'absolution du curé de la paroisse;

le 10 novembre 1685, Lydie TAINGUY fait abjuration de la religion prétendue réformée;

le 13 novembre 1685, Charles ROBIN sieur de la Chevanerie, âgé de 31 ans, demeurant en la ville de Thalmon, province de Poitou, Eustache de Luçon présent au bourg de Vieillevigne, Benjamin COSSON, âgé de 20 ans, demeurant au village de la Robertière ont abjuré toutes les hérésies;

le 13 novembre 1685, Elisabeth BRETAUDEAU, femme de Roger BEDON, âgée de 34 ans, Marie CHATEIGNE femme de Pierre BEDON, âgée de 35 ans, ont proteste croire en l’Église Catholique et ont fait abjuration de toutes les hérésies;

le 19 novembre 1685, Catherine AURINE, femme de Benjamin COSSON, âgée d'environ 50 ans, fait profession de foi catholique et abjuration des hérésies, avec ses enfants Louise COSSON, 10 ans, Gabriel COSSON, 7 ans;

le 23 novembre 1685, Charles LEGEAY, âgé de 14 ans, et Louis LEGEAY âgé de 13 ans font profession de foi et abjuration des anciennes croyances;

le 03 décembre 1685, René Louis de la CHAINAYS, demeurant au bourg, fait profession de foi et abjure ses anciennes croyances;

le 05 décembre 1685, Louise BRETEAUDEAU fait profession de foi et abjure;

le 07 décembre 1685, Pierre MARBEUF, sieur de la Cléricière, Jean MARBEUF sieur de Belaire, Etienne DUGAST sieur de la Rivière, Etienne ROUSSEAU demeurant à la Clérisière, [...] renoncent à toutes leurs hérésies;

le 07 décembre 1685, Catherine BREDINNEAU, Isaac MALARDET, Suzanne MALARD renoncent à toutes leurs hérésies;

le 07 décembre 1685, Gabriel GUISLET, sieur des Noues fait abjuration;

le 078 décembre 1685, Madeleine PAVAGEAU fait abjuration;

le 07 décembre 1685, Jeanne GENDRONNEAU et marguerite POUPIN font abjuration

le 07 décembre 1685, Ester BONNENFANT, marié, Ester RUCHAULT non mariée font abjuration;

le 07 décembre 1695, Jeanne COSSON âgée d'environ 20 ans,demeurant à la Roberdière, Jacquette BOURO, femme d'André âgée de 50 ans environ demeurant à la Gorsonnière, Mathurine BERDONNEAU femme de Pierre SENEGAUD demeurant au village de l'Ecotais, Madeleine BARRETEAU veuve de Henry PAVAGEAU demeurant au village de l'Ecotais ont fait profession de la religion catholique;

le 07 décembre 1685, Louise de FERGUSON, 25 ans, fait abjuration;

le 07 décembre 1685, Gédon de FERCUSON, écuyer, fait abjuration;

le 07 décembre 1685, Hélène de FERGUSON fait abjuration;

le 08 décembre 1685, Gabrielle BEROMBERGE fait abjuration;

le 08 décembre 1685, Françoise VILLENEUVE demeurant à la Gorsonnière fait abjuration;

le 10 décembre 1685, Jean TENEGAUD, âgé de huit ans, fait profession;

le 09 décembre 1685, Georges et Suzanne GRIMAUD font abjuration;

le 09 décembre 1685, Josué PAVAGEAU, âgé de 12 ans fait abjuration;

le 07 décembre 1685, René RUCHAUD, sieur du Paty brun, fait abjuration

le 10 décembre 1685, Louis GUILLER, sieur des Noues, fait abjuration;

le 10 décembre 1685, Pierre BLANCHARD et Catherine CHAISTEGNE font abjuration

le 16 décembre 1685, Gabrielle Aimée de FERGUSON fait abjuration de toutes les hérésies;

le 25 décembre 1685,Louis MARCHAIS, demeurant la Falordière fait abjuration de toute hérésie et particulièrement de l'hérésie de Calvin;

le 14 janvier 1686, René MARBEUF,âgé de 27 ans, demeurant à la Brosse fait abjuration de la religion prétendue réformée;

le 12 février 1686, Jean COSSON âgé de 28 ans et Suzanne POUPIN sa femme, René BARRETEAU âgé de 30 ans, Jean BOISSEAU âgé de 25 ans, Philippe SEMOULEAU âgé de 20 ans, Alexandre FRERE, Isaac MALARD, Moise BOISSEAU, Pierre BONAUD abjurent l'hérésie de Calvin;

le 05 mars 1686, Ester PELDREAU renonce à toutes les hérésies;

le 30 mars 1686, Jean TALON abjure la religion prétendue réformée.

le 18 avril 1688, François MARQUET, natif de Pouzauge, demeurant à L'Audonnière, a abjuré la religion réformée.

Au total en moins d'un an, plus de 70 personnes demeurant à Vieillevigne ont abjuré la foi calviniste.

En France, ces abjurations permettent aux intéressés d'éviter les persécutions ou l'exil. Comment serait-il possible de penser que cette information n'a pas fait l'objet de conversations, de réflexions, de commentaires au sujet de la foi catholique ? Comment imaginer ce qui est resté dans les mémoires ? La foi catholique était un acte religieux et politique.

Ces actes rendent urgent les recherches sur la place de la conscience des femmes et des hommes et sur leur liberté religieuse. Ce sera le travail des penseurs des lumières qui feront reculer obscurantisme.

Les poids des familles de l'aristocratie

A Mouzillon, le recteur de la paroisse qui a marqué la fin du XVIIe siècle est Bertrand DUBOIS de la FERONNIERE, de la famille des propriétaires de la Barillière. Les paroissiens retrouvaient donc à la tête de leur paroisse quelqu'un ui avait des proximité avec les propriétaires qui recevaient les fermages, le quart des vignes en métayage...

A Gorges, le recteur de la paroisse qui a marqué le début du XVIIIe siècle était de BAYE, de la famille des propriétaire de la Gohardière.

A Monnières, un recteur de la paroisse qui a marqué la première partie de XVIIIe siècle était Honoré LENFANT de LOUZIL (1676-1764) qui avait de la famille à Clisson. Cette famille avait des propriétés à Gorges et à Mouzillon.

Le même groupe social gérait le religieux et les biens matériels !

Le passage de Louis-Marie GRIGON de MONTFORT

Dans son ouvrage "Histoire de Vallet" Jean de Malestroit présente la mission de Louis-Marie Grignon de Montfort à Vallet en 1708.

L’événement met en valeur certaines distorsions

_ entre le clergé local qui connaît les valletais et les visées pastorales de Louis-Marie Grignon de Montfort qui sont spectaculaires, qui frappent les esprits;

_ entre le détachement de ce pasteur et ses liens avec la famille Barrin de la Galissonnière qui lui servent d'appui pour élever le calvaire près de Fromenteau;

_ entre une perception des humains qui maîtrisent leur destin d'une part et des vérités et des pratiques qui s'imposent à eux d'autre part.

Le jansénisme

Plus largement, c'est le jansénisme qui fait problème

Le jansénisme présente une conception de l'être humain qui réduit la place de la liberté dans l’accomplissement du bien et qui insiste sur la primauté de la grâce divine pour obtenir le salut. Les jansénistes se distinguent aussi par leur rigorisme spirituel.

Le jansénisme naît au cœur de la réforme catholique. Il doit son nom à l’évêque d’Ypres, Cornelius Jansen.

En 1713, la pape Clément XI fait publier la La bulle " Unigenitus..." qui condamne cent une propositions qui sont vues comme une somme de la doctrine janséniste. En 1730, la bulle devient une loi d'État. Les ecclésiastiques n'ayant pas signé le Formulaire ne peuvent dorénavant plus conserver leurs bénéfices ecclésiastiques, qui sont reconnus vacants.

Cette histoire a touché la conception de la royauté absolue, la place de Rome pour l’église catholique ... mais elle a secoué aussi les paroisses de l'ouest de la France.

Dans son ouvrage sur l'histoire de Clisson, Berthou précise que le curé de Mouzillon De la Grue et avec lui d'autres responsables de paroisse constituaient un foyer de jansénisme aux environ de 1730.

" Le chanoine Nezan, du chapitre de Notre-Dame de Clisson, appelant forcené de la bulle Unigenitus à un futur concile, fut le plus ardent propagateur de cette hérésie, et pervertit tout le pays. Ses principaux lieutenants étaient MM. Marion, recteur de Cugand ; Courtin, recteur de Gétigné ; Boutin, dit le diable boiteux, recteur de Boussay ; de Masalve, recteur de la Bruffière, et de La Grue, recteur de Mouzillon. D'ailleurs, la plupart des prêtres du doyenné de Clisson étaient imbus des doctrines de M. de la Noë-Mesnard, directeur de la communauté de Saint-Clément de Nantes, tombée dans le jansénisme [...] Clisson devint donc, vers 1730, un vrai foyer d'hérésie, où accouraient de toute la contrée et même des diocèses de Luçon et de la Rochelle, des frères et des sœurs, désireux de faire des retraites et de s'exciter à la résistance au Pape et aux évêques"

Texte cité par Odile HALBERT, dans son site http://www.odile-halbert.com/Paroisse/Loireat/Clisson/Clisson-et-Monuments.htm rapportant un écrit de Paul de BERTOU sur "Clisson et ses momuments"

En 1745, une retraite solennelle est prêchée à Clisson par Jésuites, Sulpiciens et Mulotins.

Un catholicisme fracturé

Les catholiques ne présentaient pas une communauté unie et en cohésion. Ces divisions vont peser sur les esprits.

Dans son ouvrage "Mémoire du peuple, la Bernardière 85", Pierre BONNET mentionne que les curés de Gétigné et de Cugand furent contraints de quitter leur paroisse parce qu'ils ne voulaient pas se soumettre; l'abbé René Marcoux, curé de Cugand de 1710 à 1760, 'janséniste et insoumis, fut exilé de sa cure à cause de ses sentiments opposés à la bulle Unigenitus' fut emprisonné sur ordre royal en juillet 1741, persistant pendant dix-neuf ans dans ses convictions, jusqu'à sa mort à Avessac en 1760.

De lourds débats agitent les fidèles de l’Église catholique. L'obscurantisme n'a pas dit son dernier mot.

D'autre part, en consultant les registres paroissiaux de Gorges, on constate que le rédacteur mentionne assez souvent, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l'absence du père de l'enfant à la célébration du baptême d'un nouveau né. Plusieurs interprétations peuvent être apportée à cette mention. Cependant, il n'y a pas de raison de mettre en doute ce que formulent ces textes. Des pères ne jugeaient donc pas nécessaire leur présence au baptême de leur enfant. Ceci montrent que des hommes de milieu populaire avaient une distance avec des rites paroissiaux comme le baptème. Leur absence pouvait aussi être une marque de distance à l'égard de la foi qui était promue dans la paroisse; ils pouvaient organiser leur vie sur d'autres critères que ceux de l'église catholique

Yves DURAND a écrit en 1990 un article intitulé "Anticléricalisme et politique dans l'ouest de la France à la fin du XVIIIè siècle"

Il souligne que bien avant 1789, les élites bourgeoises, dans l'ouest de la France, sont en partie gagnées à l'anticléricalisme. A l'appui de sa thèse, il évoque 4 personnages :

1- André COLLINET, né à La Chaume, aux Sables d'Olonne, en 1729, issu d'une famille protestante,Il navigua, pêcha la morue à Terre-Neuve; en brumaire IV, il figura au septième rang sur la liste des cinquante noms présentés par le Conseil des Cinq-cents pour y choisir les cinq directeurs".

2- MERCIER Du ROCHER, né en 1753 à La Rochelle. Après des études de droit, il devint avocat. "en 1789, il monte à Paris, se fait recevoir au club des Jacobins. Il est élu député suppléant à la Législative".

3- LA REVEILLIERE-LEPEAUX, né en 1753 dont le grand-père était notaire à Montfaucon et le père juge à Montaigu. Il sera élu député du Tiers d'Anjou.

4- VOLNEY est né en 1757, fils d'un sénéchal et avocat de la baronnie de Craon. Il faut pensionnaire au collège d'Ancenis. Il se fera élirr député du Tiers d'Angers aux Etats Généraux.

L'auteur écrit : " Les oratoriens jansénistes, dans leurs collèges de Nantes et d'Angers ont eu pour élèves nombre de bourgeois patriotes de 1789. Ils leur ont probablement transmis leur refus de la mystique propre aux montfortains et aux jésuites [... ] A Nantes, des familles entières d'officiers de justice, avec la corporation des marchands de la Fosse, furent des centres de protestations dont la bulle Unigenitus." [... ] opposition religieuse et opposition politique des cours de justice se mêlèrent de plus en plus étroitement dans l'ouest comme dans le reste du royaume..."

Et il termine par cette citation : "On l'a dit et il faut le répéter, notre révolution n'est pas le fait d'une insurrection, c'est l'ouvrage d'un demi-siècle de Lumières. Les lumières ont fondé la liberté, c'est aux Lumières à la soutenir".

Des relations humaines

Au-delà des idées et des perceptions que nous pouvons avoir au sujet de la nouveauté qui s'exerce au XVIIIe siècle dans la vie quotidienne, un petit évènement mérite d'être relevé : il s'agit de la célébtation du baptême de Guillème Julien BOUCHAUD qui s'est déroulé dnas l'église de Gorges le 18 décembre 1743. Cet enfant est le fils de Jean BOUCHAUD et de Marie FLEURY, demeurant à Angreviers. Parmi les personnes présentes et citées, on trouve Gabriel FLEURY, docteur en médecine et Guy Mathurin DUBOUEIX.

Ces familles se rencontrent donc pour fêter les évènement majeurs. Une cinquantaine d'années plus tard Jean-Gabriel BOUCHAUD sera maire de Mouzillon et Michel DUBOUEIX sera maire de Clisson.

C'est un réseau de relations humaines qui se développe et qui rendra possible la mise en place d'une société républicaine.

De plus on peut noter que les épouses de Michel DUBOUEIX et de Jean Gabriel BOUCHAUD seront cousines puisque Catherine VINET et Jeanne-Marguerite LUNEAU sont toutes les deux descendantes de Mathieu VINET décédé le 10 septembre 1687 à la Morandière de Mouzillon. Cette constatation montre que les femmes, elles non plus, n'étaient pas étrangères à la vie publique de la France.